lundi 25 février 2008


Jodie, deux mètres dix pour quatre-vingt dix kilos.
Une extraterrestre androgyne ? Une créature d’un autre monde ? Cela nous interpelle dès les premiers instants. Jodie, comme beaucoup d’artistes, déclare ne pas faire partie de cette planète. Il est même difficile de ne pas la croire. Son allure générale et son physique font d’elle une sculpture vivante. Et sculpturale, Jodie, elle l’est. Elle modèle, déforme et habille son corps comme le ferait Rodin devant son pain d’argile. Mensurations : 95-70-95. Son corps se transforme au gré des interventions. Transformiste, Jodie ? Elle l’est et le revendique. Créatrice de mode, elle fut son modèle des premiers instants. Sans doute par manque de choix dans les grandes tailles. C’est comme ça qu’un style est né. Le style Jodie. Mi-gothique mi-Gaultier, sa différence saute aux yeux. Ses parures corsetées valorisent les rondeurs féminines dans leur plus grande intimité. Ses travaux et ses créations ne manquent pas d’intéresser professionnels et particuliers et s’enrichissent au gré des collections. Elle découpe, assemble et coud les vieux jeans pour en faire des vestes. Fermeture éclair sur une manche, dentelle sur une autre, pièce de soie ou strass sur une poche, ses créations rassemblent des instruments, au premier abord incohérents, pour en faire une gamme plus qu’harmonique.

Umberto Bertozzi

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